Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je voudrais vous faire part de mes cogitations autour de la maternité.
Je suis mère depuis bientôt 35 ans et j’ai besoin de me replonger dans la pensine, pour pouvoir vous en parler au plus près de mes ressentis.
Retrouver les sensations, les émotions de ce moment si magique, me permettent aussi, par la même occasion de ne pas oublier de me remercier d’être une femme.
Le matin où j’ai su que j’étais enceinte, voilà le plus beau matin de mon existence. Celui-là et celui où je me suis réveillée pour la première fois à côté de l’homme que j’aime (mais ce matin là fera matière à d’autres cogitations).

Comment exprimer cette sensation là ? Le ciel a changé de couleur, mon champ visuel s’est élargi à l’infini, j’ai respiré pour la première fois à pleins poumons et j’ai été comme on le dit si bien dans les évangiles, comme Marie, pleine d’allégresse. C’est bien le terme qui convient à cet état d’euphorie profonde. Connexion directe à notre intériorité, au plus intime de nous-mêmes, nous avons, nous les femmes, cette accès à notre profondeur à partir de ce jour là.
Je n’ai pas eu besoin de faire une séance de sophrologie pour me mettre à l’écoute de mes sensations corporelles ! Mal aux seins, aux reins, nausées, dégoût, sommeil, etc. par contre j’aurais bien eu besoin de plusieurs séances de sophrologie, pour les écouter tous ces maux, les apprivoiser, les laisser m’habiter pour quelques mois.
La césarienne que m’a annoncée mon gynécologue après l’examen qui a confirmé que mon bassin est trop petit pour accoucher par voie naturelle, m’a plongé dans un désarroi sans nom !
J’étais incapable de mettre mon enfant au monde ! Ni lui ni un autre, jamais. Je n’étais pas faite pour donner la vie. Dans un autre temps, un autre siècle, mon enfant serait mort, ou moi, ou les deux.
Je sais que cela paraît idiot comme résonnement, mais c’est ce que j’ai ressenti, une déception immense que j’ai traîné pendant longtemps dans ma vie. La sophrologie m’aurait appris l’accueil, l’acceptation de ce qui est, l’accès à la joie de vivre si intensément et savourer ces instants quels qu’ils soient, profiter, profiter à fond de moi et de lui.
